La Voie maritime clôture la saison de son 50e anniversaire
le 8 janvier 2010
Cornwall (Ontario), le 8 janvier 2010 – La Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent (CGVMSL) a mis un terme à la saison de son 50e anniversaire le 28 décembre. Le dernier navire de l’année, le JW Shelley, a franchi l’écluse d’Iroquois à 19 h 37 en route vers le lac Ontario. La saison de navigation 2009 de la Voie maritime s’est étendue sur 274 jours.
Le canal Welland, qui est en exploitation depuis 1932, est resté ouvert à la navigation jusqu’au 30 décembre. Le CSL Tadoussac a traversé l’écluse 1 à 15 h 04, puis a quitté Port Weller et est entré dans le lac Ontario à 15 h 22.
On estime que le volume total de marchandises transportées sur la Voie maritime en 2009 s’élève à 30,5 millions de tonnes, le plus faible niveau enregistré depuis le début des années 1960. Il s’agit d’une baisse de 25 % par rapport à 2008; elle peut être attribuée à l’importance de la récession, qui a entraîné une forte diminution des transports de minerai de fer et d’acier sur la voie navigable.
« Comme l’industrie sidérurgique assure une forte proportion de notre activité, le ralentissement économique de la dernière année a certainement influé sur notre trafic, a indiqué le président et chef de la direction de la CGVMSL Richard Corfe. L’ampleur de ce recul confirme toute l’importance que revêtent les efforts déployés par la CGVMSL pour diversifier les marchandises transportées sur la Voie maritime. Nous poursuivons avec diligence diverses initiatives en vue de réaliser ce but. »
« Notre marché premier restera centré sur le transport de marchandises en vrac, mais nous préparons un avenir où la Voie maritime sera foncièrement plus polyvalente et pourra accueillir une plus vaste gamme de navires transportant des marchandises spécialisées, a expliqué M. Corfe. Nous nous employons à cette fin à mettre en œuvre l’amarrage mains libres. Il évitera aux armateurs de devoir investir dans un équipement uniquement nécessaire à la navigation dans la Voie maritime, il réduira la taille de l’équipage nécessaire aux éclusages, et il rehaussera à la fois la productivité et la sécurité. »
Malgré le ralentissement économique, la Voie maritime et ses partenaires de l’Autoroute H2O n’ont pas relâché leurs efforts en vue d’attirer de nouvelles marchandises. Grâce à une série de mesures incitatives, nous avons reçu en 2009 1,6 million de tonnes de nouvelles marchandises qui ont engendré plus de 2 millions de dollars en recettes de péages. Un projet pilote parrainé par le port de Hamilton a démontré le bien-fondé du transport de conteneurs spécialisés par remorqueur et chaland entre Hamilton et Montréal, au lieu d’utiliser les liens routiers et ferroviaires achalandés.
Par ailleurs, de grands progrès ont été réalisés dans la gestion de l’eau de ballast et la prévention de l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes par les navires océaniques naviguant dans les eaux de la Voie maritime. D’éminents scientifiques comme Sarah Bailey du ministère des Pêches et Océans et Hugh MacIsaac de l’Université de Windsor ont récemment terminé des études révélant qu’aucune nouvelle espèce n’a été signalée depuis 2006. C’est la première période de trois ans depuis 1965-1967 où aucune nouvelle espèce aquatique envahissante n’a été découverte.
« Le rinçage des citernes de ballast à l’eau salée, sans être une solution définitive, produit manifestement l’effet voulu, permettant aux navires de transiter dans la Voie maritime sans créer des risques particuliers pour l’écologie de nos eaux, a fait valoir l’administrateur de la Saint Lawrence Seaway Development Corporation des États-Unis Terry Johnson. Nos mesures actuelles, combinées aux normes sur le traitement de l’eau de ballast que la Garde côtière américaine adoptera prochainement, garantiront une évolution efficace des moyens nécessaires à la protection de notre réseau contre les menaces transportées par les navires. »
La récente annonce du gouvernement du Canada qu’il entend supprimer les droits de 25 % imposés à certains navires importés au Canada est un autre élément positif pour l’avenir de la Voie maritime. La capacité des exploitants de navires d’obtenir à un coût économique des bâtiments pouvant utiliser au mieux les écluses existantes de la Voie maritime rehaussera la compétitivité du réseau. De nouveaux navires dotés de machines modernes utilisant un combustible à faible teneur en soufre et d’une technologie de pointe de gestion de l’eau de ballast viendront renforcer la flotte de vraquiers. En outre, ils apporteront de nouvelles options permettant de développer le transport maritime à courte distance.
« Ne perdons pas de vue le potentiel du transport maritime, a conclu M. Corfe. Il est le plus faible émetteur de gaz à effet de serre par tonne-mille, et ce n’est pas un mince avantage alors que nos nations sont pressées de réduire le bilan carbone de l’Amérique du Nord. »