(St. Catharines, le 17 octobre 2005) – Une délégation binationale de 22 représentants du réseau Grands Lacs-Voie maritime du Saint-Laurent a rencontré aujourd’hui à Londres le directeur de la Division de l’environnement marin de l’Organisation maritime internationale (OMI) Jean-Claude Sainlos. La mission est conduite par les dirigeants des entités de la Voie maritime, l’administrateur de la Saint Lawrence Seaway Development Corporation (États-Unis) Albert Jacquez et le président et chef de la direction de la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent (Canada) Richard Corfe.
La délégation a discuté des problèmes entourant l’eau de ballast et les espèces aquatiques envahissantes, qui constituent un défi de plus en plus grand à relever pour le milieu maritime mondial. La réunion a souligné l’importance du partenariat entre les gouvernements et l’industrie dans le réseau Grands Lacs-Voie maritime, en vue de trouver une solution viable permettant de gérer efficacement et éventuellement d’éliminer les espèces aquatiques envahissantes.
M. Sainlos a donné au groupe une perspective globale des activités visant l’eau de ballast, d’un point de vue tant politique que technologique. En particulier, il a discuté de la convention sur l’eau de ballast qui a été approuvée en février 2004. Cette convention exige que les technologies de traitement de l’eau de ballast respectent des normes techniques précises en ce qui concerne l’eau évacuée. Elle doit être adoptée par 30 pays avant d’être ratifiée.
M. Sainlos appuie les efforts consacrés par la Voie maritime à la protection de l’environnement et s’est engagé à coopérer étroitement avec la délégation pour promouvoir et faire progresser de nouvelles technologies de traitement en voie de mise au point. L’OMI doit déterminer d’ici 2006 s’il existe des technologies adéquates pour respecter les normes prescrites.
« Aux États-Unis, le gouvernement fédéral et divers États ont proposé de nouveaux règlements sur l’eau de ballast, et une récente décision judiciaire pourrait avoir de grandes implications pour les transports maritimes, a affirmé l’administrateur Jacquez. Le réseau de la Voie maritime s’efforce, de concert avec l’industrie maritime, de soutenir et de stimuler de nouvelles initiatives de recherche-développement visant à gérer l’eau de ballast de façon efficace, sûre et économique. »
M. Corfe a noté qu’au cours des derniers mois, Transports Canada a publié un projet de réglementation qui imposerait la gestion de l’eau de ballast et l’application des normes de l’OMI sur l’eau évacuée. « Nous examinons, en coopération avec Transports Canada et d’autres ministères, la façon d’offrir une forme d’incitatifs aux navires “écologiques”, qui respecteront certaines normes environnementales précises susceptibles de réduire les coûts subis par la Voie maritime », a-t-il déclaré.
M. Corfe a renseigné les représentants de l’OMI sur les efforts déployés récemment par Fednav, le plus grand transporteur international présent dans le réseau Grand Lacs-Voie maritime du Saint-Laurent. Le navire de Fednav Federal Welland a été doté d’une nouvelle technologie recourant à la filtration et à la sursaturation en azote pour tuer les espèces aquatiques indésirables. Cette technologie sera mise à l’essai à la fin novembre. Elle a été mise au point en Norvège et elle est brevetée sous le nom de système « OceanSaver ».
Les délégués de la Voie maritime rencontrent des cadres supérieurs d’entreprises maritimes européennes, des représentants gouvernementaux, des organisations maritimes internationales, des exportateurs de marchandises en vrac et des représentants de l’industrie des croisières.
Cette mission commerciale, la 28e entreprise depuis 20 ans, vise à faciliter les rencontres individuelles avec des chefs de file et décideurs de l’industrie maritime et à promouvoir l’utilisation du réseau Grands Lacs-Voie maritime du Saint-Laurent. En plus de l’administrateur et du président des entités américaine et canadienne de la Voie maritime, la délégation de 22 membres comprend des exploitants des plus grands ports et terminaux du Canada et des États-Unis, des propriétaires et des exploitants de navires, des agents maritimes, des représentants de l’industrie des croisières et des spécialistes du commerce maritime.