Système d’identification automatique (SIA)
Un transpondeur SIA est obligatoire à bord de tout navire commercial empruntant les secteurs de la Voie maritime (entre l’écluse de Saint-Lambert à Montréal et le milieu du lac Érié).
Système d’identification automatique (SIA)
En 2002, la Voie maritime du Saint-Laurent a fait un pas de géant pour ce qui est d’améliorer la sécurité et l’efficacité de la navigation, en adoptant le système d’identification automatique (SIA) universel et en l’intégrant à son Système de gestion du trafic (SGT). Le projet a été mené à bien par une équipe regroupant la Great Lakes St. Lawrence Seaway Development Corporation (États-Unis), la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent (Canada) ainsi que divers intervenants du milieu des transports maritimes et bénéficiant d’une assistance technique du Centre Volpe des systèmes de transports (États-Unis).
En quoi consiste le SIA?
Le SIA est un protocole de communication mis au point sous l’égide de l’Organisation maritime internationale, de l’Union internationale des télécommunications (UIT) et de la Commission électrotechnique internationale (CEI).
En utilisant la technologie GPS (système de positionnement global), tout navire doté d’un transpondeur SIA transmet sa position exacte au Centre de contrôle de la circulation de la Voie maritime en même temps qu’aux autres navires naviguant dans la Voie maritime et disposant d’un affichage SIA. La position de chaque navire est suivie en continu et affichée sur une carte informatisée de la Voie maritime, de même que sa vitesse et son cap.
En outre, le SGT de la Voie maritime diffuse (par les canaux du SIA) d’autres données pertinentes comme la vitesse et la direction des vents, les niveaux et débits de l’eau, la condition de la glace et la disponibilité de la prochaine écluse ainsi que des messages de sécurité selon les circonstances. Le tout forme un outil de navigation intégré qui aide chaque commandant de navire et chaque pilote à naviguer efficacement et en toute sécurité sur la Voie maritime.
Avantages du SIA pour les armateurs
- Améliore la sécurité (surtout par mauvais temps) grâce aux communications navire à navire en temps réel indiquant la position, la vitesse et le cap des navires.
- Offre la possibilité de réduire les durées de transit (et par conséquent d’économiser du carburant) grâce à une meilleure gestion de la circulation et une meilleure programmation des passages aux écluses.
- Améliore pour les armateurs la gestion des flottes (les temps d’arrivée peuvent être estimés plus précisément, ce qui permet de mieux programmer les rencontres avec les pilotes et les inspecteurs de navires et ainsi de réduire les retards).
- Améliore la navigation grâce à la diffusion sur les canaux du SIA, par le SGT de la Voie maritime, de renseignements sur l’environnement qui sont plus à date et plus précis.
Avantages du SIA pour la gestion de la Voie maritime
Le fait de disposer en temps réel de données précises sur la position des navires permet :
- de gérer efficacement la circulation grâce au suivi continu de la position et de la vitesse des navires quelle que soit la météo;
- de programmer plus efficacement les éclusages et des amarrages des navires;
- de réagir plus rapidement en cas d’accident ou d’incident, tout en disposant d’une information plus précise sur les cargaisons dangereuses;
- de surveiller en temps réel la vitesse de tous les navires pour contrôler le respect des limitations de vitesse de la Voie maritime;
- de mieux coordonner les inspections de navires;
- d’améliorer le contrôle des navires aux fins de la sécurité.
Le SIA est-il complètement opérationnel?
Le Système de gestion du trafic intégrant le SIA est arrivé au stade de la capacité fonctionnelle initiale en juillet 2002. Toutes les stations terrestres nécessaires au SIA sont en place et les paramètres des messages ont été fixés. Les niveaux de l’eau, les données météo et l’ordre de passage à chaque écluse de la Voie maritime sont maintenant diffusés en temps réel.
Les tests à grande échelle du SIA à bord des navires ont débuté en juillet 2002 et se sont poursuivis tout au long de la saison de navigation 2002. Les dernières mises au point du Système de gestion du trafic de la Voie maritime intégrant le SIA ont été terminées en mars 2003.
L’avis de la CGVMSL précisant les règles définitives en matière d’équipement SIA a été diffusé le 23 décembre 2002.
Comment le SIA a-t-il été financé?
Aux termes d’accords avec l’Association des armateurs canadiens et la Fédération maritime du Canada, le coût de mise en œuvre du SIA a été réparti également entre les transporteurs commerciaux et les deux régies de la Voie maritime, la CGVMSL et la GLS.
Les armateurs ont versé 0,006 $CAN le tonneau de jauge brute pour les transits effectués dans la Voie maritime entre le 1er mai 2000 au 30 juin 2002 – jusqu’à concurrence de 5 000 $CAN par navire par année.