Conclusion d’une étude historique sur la glace dans la Voie maritime du Saint Laurent
le 7 avril 2010
La Saint Lawrence Seaway Development Corporation (SLSDC) relevant du département des Transports des États-Unis, le ministère des Transports du Canada, la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent (CGVMSL), la tribu mohawk de St. Regis aux États-Unis et le Conseil des Mohawks d’Akwesasne au Canada ont mené à bien leur Étude conjointe d’observation (ECO). Pendant trois ans, ils ont ainsi évalué les répercussions possibles des activités de déglaçage sur la Voie maritime du Saint-Laurent.
La conclusion de l’étude, à laquelle souscrivent tous les participants, est qu’aucun effet négatif n’a été observé sur les rivages en conséquence des activités de déglaçage. Utilisant des données de référence sur l’incidence de la débâcle et du dégagement naturels de la glace, l’étude a révélé que l’utilisation de brise-glace pour dégager le chenal de navigation n’entraîne pas de changement mesurable dans l’érosion du rivage par la glace ou la rupture de la glace du rivage.
Au cours des trois ans de l’ECO, les propriétaires de terrains le long des rivages étudiés, c’est-à-dire entre l’écluse américaine Snell et le milieu du lac Saint-François, n’ont signalé aucun effet négatif des activités de déglaçage. En outre, l’ECO a déterminé que les forces exercées sur le rivage par les activités de déglaçage sont sensiblement inférieures aux forces exercées par l’écoulement glaciaire poussé vers le rivage par de grands vents.
« Du point de vue de la Voie maritime, l’ECO est un projet sans précédent du fait de son caractère coopératif et de la rigueur de son analyse, a déclaré l’administrateur de la SLSDC Collister Johnson, Jr. Après trois ans de travail assidu, les Mohawks d’Akwesasne, les gouvernements du Canada et des États-Unis ainsi que les entités américaine et canadienne de la Voie maritime appuient tous les conclusions et les recommandations de l’étude. Maintenant, nous coopérerons étroitement avec nos voisins d’Akwesasne à la mise en œuvre des recommandations. »
Parmi ces recommandations, toutes les parties à l’ECO sont appelées à continuer de coopérer à la protection de la voie navigable. Commentant les conclusions, le président et chef de la direction de la CGVMSL Richard Corfe a insisté sur un point : « L’étude souligne l’importance d’une démarche collaborative pour résoudre les problèmes de notre voie navigable. Grâce à des données précises, des décisions éclairées peuvent être prises, et toute question sur la viabilité des activités de gestion de la glace peut être réglée aisément. »
Le chef de la tribu mohawk de St. Regis James Ransom s’est aussi exprimé : « L’Étude conjointe d’observation a été un excellent processus d’apprentissage pour tous les participants. Elle démontre le fait que quand nous réfléchissons tous ensemble dans un esprit de coopération, toutes les parties en cause en profitent. » Le chef Brian David du Conseil des Mohawks d’Akwesasne a ajouté que « nous espérons, dans le cadre d’une collaboration continue, trouver un équilibre judicieux entre les activités de déglaçage et l’exercice de nos droits fondamentaux à l’égard des voies navigables ».
L’ECO a été entreprise après la conclusion entre les parties, en mai 2006, d’un protocole d’entente visant l’observation et l’analyse des incidences physiques potentielles des activités de déglaçage menées sur la Voie maritime du Saint-Laurent. Le protocole d’entente faisait partie d’un accord négocié entre les parties à la suite de plaintes déposées en 2004 par les Mohawks d’Akwesasne. Maintenant que l’ECO a été menée à bien, les exigences prévues par l’accord sont satisfaites.
Les conclusions et recommandations de l’ECO se trouvent à www.grandslacs-voiemaritime.com, sous l’onglet « L’environnement », ainsi que dans le site Web de la tribu mohawk de St. Regis, à www.srmt-nsn.gov