La Voie maritime boucle sa saison de navigation 2015 avec un prix d’innovation de l’OCDE à son actif

le 12 janvier 2016

Cornwall (Ontario), le 12 janvier 2016 – La Voie maritime du Saint-Laurent a clôturé sa saison de navigation 2015 le 31 décembre sans trace de glace, la température de l’eau étant bien supérieure à sa moyenne décennale. Au cours de la saison, 36 millions de tonnes de marchandises ont transité par la voie navigable. Les céréales ont figuré au premier plan, avec des volumes surpassant nettement la moyenne quinquennale. La Voie maritime a de nouveau été un atout clé pour les agriculteurs expédiant leurs récoltes vers les marchés au pays et outre-mer.

Les volumes de céréales transportées sur la Voie maritime se sont élevés à 10,8 millions de tonnes, de sorte que l’année écoulée a été une des meilleures de mémoire récente. Le port de Thunder Bay, principal point d’entrée des céréales dans le réseau Grands Lacs-Voie maritime, a connu sa deuxième meilleure saison depuis 15 ans. En tenant compte aussi des céréales chargées à bord de navires à d’autres ports comme Hamilton, Duluth/Superior et Toledo, il ressort que les produits agricoles sont devenus de plus en plus importants pour le réseau Grands Lacs-Voie maritime.

« La Voie maritime continue d’être une artère vitale au commerce, permettant d’acheminer des marchandises vers plus de 50 pays dans le monde entier », a fait remarquer Terence Bowles, président et chef de la direction de la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent (CGVMSL).

En mai, la CGVMSL a reçu le Prix de l’innovation d’avenir dans les transports décerné par le Forum international des transports de l’OCDE. La présentation a eu lieu lors du Sommet 2015 des ministres des transports tenu à Leipzig (Allemagne). Le prix rend hommage au travail de pionnier qu’a effectué la CGVMSL en mettant au point, de concert avec son fournisseur Cavotec, le premier système au monde d’amarrage mains libres (AML) des navires pendant un éclusage. Le recours à cet équipement remplacera en bonne partie la méthode traditionnelle d’immobilisation des navires dans les écluses au moyen de câbles d’amarrage en acier. La Voie maritime pourra ainsi tout à la fois rehausser l’efficacité et la sécurité, et devenir encore plus concurrentielle.

« La reconnaissance par l’OCDE du travail consacré par la Voie maritime à l’amarrage mains libres met en valeur l’esprit d’innovation de notre personnel – une qualité qui est essentielle au succès dans l’économie mondialisée d’aujourd’hui, a affirmé M. Bowles. Avec le solide appui d’un vaste éventail de parties prenantes, nous préparons le terrain pour un système résolument moderne de gestion des écluses qui assurera la compétitivité et la viabilité de la Voie maritime pendant de nombreuses années et qui attirera davantage de navires dans notre voie navigable. »

La saison 2015 avait débuté le 2 avril, environ une semaine plus tard que d’habitude en raison du froid qui régnait au début du printemps. Elle s’est terminée le 31 décembre après que le Mississagi a franchi l’écluse 1 du canal Welland à 3 h 41. Le dernier navire à quitter la section Montréal-lac Ontario était le Baie St. Paul, qui a franchi l’écluse de Saint-Lambert à 8 h 41 le 30 décembre. La saison de navigation 2015 a duré 274 jours.

« Maintenant que la saison de navigation est terminée, des projets d’entretien hivernal ont été entrepris aux écluses américaines Snell et Eisenhower. L’entretien de ces écluses nous occupe d’ailleurs toute l’année, et le personnel de la Voie maritime travaille avec diligence à la remise en état et à la modernisation de l’infrastructure dans le cadre de notre programme de renouvellement des actifs, a déclaré Betty Sutton, administratrice de la Saint Lawrence Seaway Development Corporation des États‑Unis. La saison de navigation 2015 a connu des hauts et des bas en ce qui concerne les marchandises qui sont traditionnellement transportées dans le réseau de la Voie maritime. La demande mondiale de charbon est restée sous les niveaux de l’année précédente, tandis que les marchandises générales à destination et en provenance de marchés étrangers et intérieurs ont augmenté de plus de 100 %. Le volume des cargaisons spéciales et du vrac sec destinés au secteur de la construction et à l’industrie manufacturière s’est aussi bien maintenu. »

Faits en bref

  • Le réseau Grands Lacs-Voie maritime est une « autoroute maritime » de 3700 km entre l’océan Atlantique et les Grands Lacs. Quelque 160 millions de tonnes de marchandises sont transportées dans l’ensemble du réseau chaque année, ce qui soutient 227 000 emplois et 35 milliards de dollars d’activité économique.
  • La Voie maritime binationale du Saint-Laurent est la pièce maîtresse du réseau Grands Lacs-Voie maritime : elle relie le bas du fleuve Saint-Laurent et les Grands Lacs. Vers l’ouest à partir de Montréal, la Voie maritime compte 15 écluses (13 canadiennes et 2 américaines) qui permettent aux navires de grimper en tout de 168 mètres depuis le niveau de la mer jusqu’au lac Érié. Pour de plus amples renseignements sur la Voie maritime du Saint-Laurent, voir le site Web www.grandslacs-voiemaritime.com.

À propos de la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent

  • La Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent est une société sans but lucratif qui a été créée en 1998 par le gouvernement du Canada, les utilisateurs de la Voie maritime et d’autres parties intéressées. Conformément aux dispositions de la Loi maritime du Canada, elle gère et exploite les installations canadiennes de la Voie maritime du Saint-Laurent, qui restent la propriété du gouvernement du Canada, en vertu d’un accord à long terme conclu avec Transports Canada.