Reprise en vue sur la Voie maritime

le 25 mars 2010

St. Catharines (Ontario), le 25 mars 2010 – La Voie maritime a entamé aujourd’hui sa 52e saison de navigation sur une note optimiste. Elle prévoit en 2010 une augmentation de 10 à 12 % du tonnage des marchandises transportées. L’ensemble remorqueur-chaland MarineLink Explorer appartenant à l’Upper Lakes Group Inc. franchissait l’écluse 3 du canal Welland lorsque Richard Corfe, président et chef de la direction de la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent (CGVMSL) a déclaré la saison de navigation de la Voie maritime ouverte.

En 2009, 30,7 millions de tonnes de marchandises ont été transportées sur la Voie maritime – le niveau le plus bas depuis le début des années 1960. La baisse de 25 % par rapport à 2008 est attribuée à l’ampleur de la récession, qui a sensiblement réduit les transports d’acier et de minerai de fer sur la voie navigable. En 2010, la CGVMSL prévoit une remontée à 34 millions de tonnes.

« Nous ne nous faisons pas d’illusions : de grands défis nous attendent, a déclaré M. Corfe lors des cérémonies d’ouverture de la saison au Musée de St. Catharines à l’écluse 3. Même si la production d’acier remonte quelque peu en 2010, nous ne prévoyons pas que les expéditions de minerai de fer et de produits d’acier retrouveront rapidement leurs sommets historiques. Par conséquent, nous estimons que la Voie maritime doit redoubler d’efforts à la fois pour conserver ses utilisateurs actuels et pour diversifier sa clientèle. »

Pour conserver ses utilisateurs et rehausser la productivité des transits sur la Voie maritime, la CGVMSL procède à des essais de transits avec de plus forts tirants d’eau dans les chenaux existants. Des navires recourant à des logiciels d’avant-garde, à la navigation par satellite et à des cartes à haute résolution du fonds des chenaux sont autorisés à titre expérimental à exploiter un tirant de 26 pi 9 po. Ils peuvent ainsi transporter davantage de marchandises, ce qui augmente encore les avantages dont bénéficie déjà le mode maritime sur les plans de l’efficacité énergétique et du bilan carbone.

Afin de favoriser de nouvelles utilisations de la Voie maritime et la diversification des marchandises qu’elle sert à transporter, la CGVMSL poursuit ses travaux sur l’amarrage mains libres à l’écluse 7 du canal Welland. « Les essais se poursuivront cette année, a indiqué M. Corfe. Si les résultats sont probants, la plupart des navires de la flotte mondiale aux dimensions maximales de la Voie maritime pourront franchir nos écluses sans devoir utiliser de lignesd’amarrage ou adopter des modifications propres à la Voie maritime. »

En ce qui concerne la gestion de l’eau de ballast, les progrès se poursuivent aussi. Le plus récent rapport du Groupe de travail sur l’eau de ballast dans les Grands Lacs et la Voie maritime (auquel participent les autorités canadiennes et américaines) indique que 100 % de l’eau de ballast déversée dans le réseau Grands Lacs-Voie maritime en 2009 respectait les exigences rigoureuses de la Voie maritime. De récentes études réalisées par d’éminents chercheurs révèlent qu’aucune nouvelle espèce envahissante dont l’introduction serait attribuable aux transits des navires océaniques n’a été signalée depuis 2006.

Lors des cérémonies d’ouverture de la saison, Collister Johnson Jr., administrateur de la Saint Lawrence Seaway Development Corporation des États-Unis, a parlé de la relation productive entre les entités canadienne et américaine de la Voie maritime : « Toutes les questions qui touchent la Voie maritime dans son ensemble doivent faire l’objet d’une action coordonnée et conjointe, dans le cadre d’un processus collaboratif – ce qu’oublient parfois les observateurs. Je suis fier de la culture de coopération établie de longue date entre les deux corporations de la Voie maritime. »

Reconnaissant que le transport maritime joue un rôle important mais rarement bien compris au Canada et aux États-Unis, les corporations de la Voie maritime travaillent de concert avec des acteurs majeurs du milieu maritime afin d’y sensibiliser les gouvernements, les médias et les résidents de la région. Sous le thème « L’avantage maritime », ils mènent une campagne afin de s’assurer que les enjeux du transport maritime sont perçus de façon équilibrée, dans leur contexte global. Le transport maritime est le mode de transport le plus efficace sur le plan énergétique et ayant le bilan carbone le plus favorable par tonne-mille. Le fait de transporter davantage de marchandises sur l’Autoroute H2O permet de réduire la congestion sur les voies terrestres congestionnées tout en apportant un éventail d’avantages pour l’environnement.

« La Voie maritime ne craint pas les débats vigoureux, a insisté M. Corfe. Nous tenons simplement à nous assurer que toutes les parties intéressées sont bien informées de tous les faits pertinents avant de tirer des conclusions. En faisant œuvre commune, les gouvernements, l’industrie et la Voie maritime peuvent fournir le moyen de continuer de développer notre économie et de rehausser notre qualité de vie tout en protégeant les intérêts des générations futures. Voilà l’essence véritable de la durabilité. »

Pour de plus amples renseignements sur la Voie maritime du Saint-Laurent, veuillez consulter le site Web www.grandslacs-voiemaritime.com.