(Cornwall, le 28 mars 2003) – La Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent (CGVMSL) et la Saint Lawrence Seaway Development Corporation (SLSDC) (États-Unis) ouvriront la voie navigable binationale pour sa 45e saison de navigation, le 31 mars à Montréal. En même temps entrera en vigueur l’obligation pour les navires commerciaux de recourir au système d’identification automatique (SIA). Grâce à des transpondeurs, à la technologie bien au point du GPS (positionnement global) et du DGPS (GPS différentiel) ainsi qu’aux fréquences VHF, le système recueille, analyse et transmet des données. Le SIA promet d’améliorer la sécurité et l’efficacité de la Voie maritime du Saint-Laurent, depuis son entrée à l’écluse de Saint-Lambert jusqu’à Long Point (Ontario), sur le lac Érié.
La Voie maritime du Saint-Laurent est la première voie navigable intérieure en Amérique du Nord à faire de cette technologie une condition du transit.
« Le SIA représente une grande amélioration pour les transports maritimes, a affirmé l’administrateur de la SLSDC Albert Jacquez. Il intègre des données vitales sur la navigation qui étaient depuis longtemps disponibles par l’entremise de nos centres de contrôle du trafic maritime à la technologie de l’affichage électronique des cartes, qui les met à la disposition de tous les officiers sur le pont des navires. » Les capitaines, officiers de pont et pilotes reçoivent ainsi quelle que soit la météo des renseignements exacts sur les autres navires – y compris le nom, la position, les dimensions et la direction – ainsi que des données détaillées sur les courants, les vents, les niveaux d’eau et l’ordre de passage aux écluses.
Le président et chef de la direction de la CGVMSL Guy Véronneau convient avec M. Jacquez de l’importance capitale du SIA. « Le fait d’obliger les navires commerciaux à utiliser le SIA traduit la volonté de la Voie maritime de réduire les coûts en améliorant les services de gestion du trafic et de la flotte, a-t-il affirmé. Avec le SIA, les employés de la Voie maritime peuvent prévoir les éclusages et les services d’amarrage de façon plus sûre et plus efficace ainsi que programmer les inspections et les services de pilotage avec une plus grande précision. »
Le SIA utilise la transmission de données navire-côte, côte-côte et côte-navire, permettant des communications bidirectionnelles continues entre les navigateurs et les trois centres de contrôle du trafic de la Voie maritime. Conçu à l’origine surtout à des fins de sécurité des transports, le SIA s’est révélé un outil de plus en plus intéressant dans le contexte d’après 11 septembre, puisqu’il permet de suivre avec précision tout navire doté d’un transpondeur.
Dans un proche avenir, un équipement SIA permanent sera exigé à bord des navires commerciaux dans l’ensemble du réseau Grands Lacs-Voie maritime du Saint-Laurent, depuis la tête des Grands Lacs à Duluth (Minnesota) jusqu’à l’entrée du golf du Saint-Laurent dans l’océan Atlantique. L’Association des armateurs canadiens et la Fédération maritime du Canada ont rapidement appuyé l’adoption de cette technologie approuvée par l’Organisation maritime internationale à Londres; les deux organismes ont fourni à cette fin un soutien technique et financier. Le Centre Volpe des systèmes de transports (États-Unis) a agi comme entrepreneur technique pour la réalisation du projet SIA, qui a débuté il y a près d’une décennie. Le SIA sera bientôt obligatoire pour les navires commerciaux partout au monde.
Les détails précis des exigences du SIA pour les navires entrant dans la Voie maritime sont accessibles dans le site Web binational de la Voie maritime (www.grandslacs-voiemaritime.com). Des experts techniques peuvent en outre répondre aux questions.