La Voie maritime du Saint-Laurent déploie le premier SIA au monde sur une voie navigable intérieure
le 5 septembre 2002
(Montréal, le 5 septembre 2002) – La Saint Lawrence Seaway Development Corporation (SLSDC) et son partenaire canadien, la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent (CGVMSL), ont lancé aujourd’hui à Montréal leur nouveau système d’identification automatique des navires (SIA). Une cérémonie a souligné l’événement à l’écluse de Saint-Lambert. Le système fait l’objet d’ultimes tests cette année; il deviendra obligatoire pour tous les navires commerciaux de la Voie maritime au début de la saison de navigation 2003.
« Cette cérémonie marque un grand jour pour tout navigateur empruntant le fleuve Saint-Laurent et les Grands Lacs, a déclaré l’administrateur de la SLSDC Albert S. Jacquez. Le SIA renforcera la sûreté, la sécurité et l’efficacité de la Voie maritime, ce qui ne peut que nous apporter des avantages à long terme. »
Le président de la CGVMSL Guy Véronneau a abondé dans le même sens. « Le déploiement du SIA a exigé de longs préparatifs, mais il s’agit d’un pas de géant pour la sécurité et l’efficacité de la navigation. Il y a déjà quelque temps que les deux corporations de la Voie maritime, de chaque côté de la frontière, ont adopté comme stratégie d’exploiter la technologie pour moderniser le réseau et retrouver leur avantage concurrentiel. Ces efforts coopératifs portent fruit aujourd’hui. Nous avons notre SIA en place et nous poursuivons énergiquement l’implantation du cybercommerce sur notre site Web conjoint. La Voie maritime est une entreprise dynamique, un chef de file dans le recours à la technologie maritime au profit de ses clients. »
Le SIA utilise la technologie du positionnement global et les communications de pointe sur les fréquences VHF universelles pour diffuser en temps réel des données sur la navigation dans les sens navire-navire, côte-navire et navire-côte. Grâce au protocole de communication du SIA, les navires munis d’un transpondeur peuvent être repérés par les trois centres de contrôle de la circulation de la Voie maritime, lesquels retransmettent l’information aux navires. Tout le trafic de la Voie maritime connaît ainsi la position exacte de tout navire à sa proximité, quelle que soit la météo. De plus, les centres de contrôle de la Voie maritime transmettent des données comme l’ordre d’éclusage, les niveaux d’eau, la force du courant ainsi que la vitesse et la direction du vent, en plus de messages et avis de la Voie maritime. Un ordinateur portatif à bord des navires peut y accéder instantanément. L’information est affichée sur une carte virtuelle de la Voie maritime, qui change constamment selon les nouvelles données.
Le SIA laisse entrevoir une amélioration dans la sécurité, la sûreté et l’efficacité des transits dans la Voie maritime. Le fait de disposer d’information instantanée sur les autres navires – comme leur type, leurs dimensions, leur position, leur cap et leur vitesse – augmente sensiblement la marge de sécurité des équipages par mauvais temps et assure une plus grande sécurité environnementale. À une époque où l’on se soucie plus que jamais de sûreté, le SIA offre aux responsables de l’application de la loi un outil bienvenu pour réagir plus rapidement et plus efficacement à toute urgence. Les administrateurs du système pourront programmer les inspections et les services de pilotage de façon plus opportune, mieux contrôler la vitesse et prévoir plus efficacement les éclusages et amarrages. Enfin, l’industrie bénéficiera d’une meilleure gestion du trafic et des flottes; la durée des transits sera réduite et les navires économiseront du carburant. Les économies globales éventuelles pour tous les navires empruntant la Voie maritime sont évaluées à quelque 300 000 $US par année.
La coopération binationale a été à l’honneur dans le projet du SIA. Celui-ci a été initié par la SLSDC et la CGVMSL, il y a une dizaine d’années. Grâce à des accords conclus avec l’Association des armateurs canadiens et la Fédération maritime du Canada, le coût de mise en œuvre du SIA a été partagé également entre les transporteurs commerciaux et les deux entités de régie de la Voie maritime. Aujourd’hui, des dirigeants du milieu des transports maritimes ont applaudi à la vision, à l’excellence technique et à l’engagement manifesté par les douzaines d’ingénieurs, techniciens et gestionnaires des transports maritimes qui ont aidé à la réalisation du nouveau système.
Après la cérémonie, des ingénieurs de la Voie maritime et des représentants du Volpe National Transportation Systems Center du Département des Transports des États-Unis ont démontré les capacités du SIA dans le Système de gestion du trafic de la Voie maritime et à bord des navires. Les journalistes ont été invités à bord du remorqueur de la Voie maritime le Robinson Bay où, pour mettre le système à l’épreuve, ils ont pu communiquer avec un autre navire doté de l’équipement SIA et avec des contrôleurs du trafic au centre de contrôle de l’écluse.
Le nouveau SIA de la Voie maritime est le premier système du genre à être mis en place dans une voie navigable nord-américaine, mais d’autres suivront. Les gardes côtières du Canada et des États-Unis se proposent d’étendre d’ici quelques années la portée du SIA à l’ensemble du bassin du fleuve Saint-Laurent et des Grands Lacs. L’Organisation maritime internationale étudie l’implantation graduelle du SIA sur toutes les routes de navigation du monde.